L’homme de Barcelone
Un récit épique, parlé et chanté d’après l’œuvre de
Manuel VÁZQUEZ MONTALBÁN (1939-2003)
Adaptation : Christian TAPONARD et Alain BERT
Mise en scène : Christian TAPONARD
Coréalisation : Groupe DÉCEMBRE (Lyon) / Auditorium Scène régionale de SEYNOD
L’Homme de Barcelone repose essentiellement sur le texte Avant que le Millénaire nous sépare, traduit de l’espagnol par Georges TYRAS, Christian Bourgois Éditeur, 1999 et contient des extraits de L’homme de ma vie, traduit par Denise LAROUTIS, Éditions Christian Bourgois, Les mers du Sud, traduit par Michèle GAZIER, Éditions Christian Bourgois, Tatouage, traduit par Michèle GAZIER, Éditions Christian Bourgois, Le Pianiste, traduit par Michèle GAZIER, Éditions Christian Bourgois.
Trois personnages sortis des romans plus ou moins policiers de Manuel VÁZQUEZ MONTALBÁN convoquent des spectateurs. Ils leur livrent des fragments de leur destinée d’êtres de papier soudain incarnés et désireux de s’affranchir de l’emprise de leur auteur…
Interprétation Alain BERT, Julie MOREL et Christian TAPONARD
Musique originale et collaboration artistique : Alain BERT.
Chorégraphie : Axelle MIKAELOFF
Assistante à la mise en scène : Véronique BAPTISTE
Musiques additionnelles : Mélanie, Mary HOPKINS, Conchita PIQUER, Ska-P
Communication : Sabrina NOVAK.
Durée 1h15
Une première étape du texte a été construite en résidence dans le cadre de la Maison des Ecritures à ORCET (Puy de Dôme) – structure soutenue par la Direction régionale des affaires culturelles Auvergne, le Conseil Régional Auvergne, le Conseil Général du Puy de Dôme et la Ville d’ORCET- par Christian TAPONARD et Alain BERT.
A l’issue de cette résidence a eu lieu le vendredi 11 février 2005 une lecture en jeu de la composition sous le titre provisoire Avant que la mort nous sépare à la Chapelle des Cordeliers à Clermont-Ferrand.
Le spectacle a été créé à l’Auditorium de Seynod (74) le 21 mars 2006.
Vingt-trois représentations ont été données jusqu’à présent à Chambéry, Seynod, Lyon, Romans-sur-Isère, Aubenas, Cibeins, Die, Vaulx-en-Velin, Tournus, Lissieu, Vénissieux…
Huit de ces représentations ont eu lieu dans des appartements, comités d’entreprises, médiathèques, centre sociaux, espaces de proximité ; elles ont été mises en place par le Théâtre des Célestins entre le 1er et le 16 janvier 2007 en amont des répétitions de Caresses de Sergi BELBEL.
Le spectacle a été repris du 4 au 9 novembre 2008 à Acte 2 Théâtre à Lyon 9ème.
Parallèlement, 4 semaines de stage de travail théâtral ont été organisées en octobre et novembre 2006 en direction d’élèves de 4 lycées agricoles de la Région Rhône-Alpes, avec le soutien de la DRAF et du Conseil Régional.
Une représentation du spectacle a été donnée à l’issue de chacune de ces semaines de stages et une journée de rencontre et d’échanges entre les différents groupes de lycéens a eu lieu le 30 novembre 2006 à Cibeins.
L’Homme de Barcelone s’offre à la fois comme une traversée intérieure et un récit épique adressé et chanté à un public invité, dans un rapport de grande proximité, autour d’un plat en train de mijoter.
Pepe Carvalho reçoit ses invités spectateurs accompagné de son fidèle Biscuter, assistant, cuisinier et factotum, ancien voleur de voiture et ex-compagnon de prison de Pepe Carvalho, puis il est rejoint inopinément par la charnelle, aimante et néanmoins irascible Charo, qui revient vers lui au bout de sept années d’absence.
Il mitonne pour ses invités un plat de sa spécialité tout en racontant, chantant et jouant des fragments de sa vie, inextricablement liée au destin politique, social et historique de l’Espagne. Faisant irruption dans la forme épique du récit, viennent s’insérer des dialogues explosifs, drôles et sensuels entre l’impétueuse Charo et cet homme à la fois fort et blessé, révolté et désabusé, « marxiste-léniniste fraction gourmet », sans illusion, mais gardant secrètement au fond de lui la nostalgie des utopies disparues.
Ce moment de convivialité, au cours duquel il s’expose parfois comme sur la scène d’un cabaret, permet à Pepe Carvalho d’exprimer sa révolte contre un auteur qui l’a selon lui enfermé dans des schémas réducteurs, dans une image qui l’empêche d’exister.
Les trois personnages que sont Pepe, Charo et Biscuter, sortis des romans « plus ou moins policiers » de Manuel VÁZQUEZ MONTALBÁN, cherchent véritablement à s’affranchir de leur créateur qui dialogue pourtant encore avec eux, bien après sa propre mort…