Historique

Entre 2001 et 2004, le Groupe a créé et tourné le spectacle La peur dévore l’âme (1973) de Rainer Werner FASSBINDER (1945-1982). Parallèlement a été également réalisé et diffusé un triptyque de petites formes théâtrales, intitulé Le Temps des Catastrophes et consacré aux littératures germaniques du vingtième siècle.

Le Groupe DÉCEMBRE a travaillé entre 2005 et 2008 sur un diptyque autour des littératures et des dramaturgies catalanes contemporaines.

Le premier volet est un spectacle de petite forme, à la fois théâtral, poétique et musical,, intitulé L’Homme de Barcelone, construit à partir d’un montage composé d’après l’œuvre de Manuel VÁZQUEZ MONTALBÁN (1939-2003). L’Homme de Barcelone, créé le 21 mars 2006 à l’Auditorium à SEYNOD (74) peut s’intégrer dans tous types de lieux : petits théâtres, cafétérias à l’intérieur d’un théâtre, médiathèques équipées d’une petite salle, scènes aménagées dans certains cafés littéraires ou cafés-concerts, appartements ou maisons…

Il constitue une étape dans cette exploration des littératures et des dramaturgies catalanes contemporaines qui a mené l’équipe artistique du Groupe DÉCEMBRE à la création, en mars 2007 de Caresses (1991) de Sergi BELBEL (né en 1963), dans une traduction de Jean-Jacques PRÉAU, Editions Théâtrales, 1999 à la Célestine aux Célestins, Théâtre de Lyon.

La création littéraire et dramatique catalane, sous-tendue par les décennies d’oppression et de souffrances que la dictature franquiste a infligées au peuple espagnol, s’inscrit en rupture et en témoignage, entre blessures du passé et ravages d’une mondialisation économique qui rejette l’individu à la marge et le condamne à une forme de précarité permanente, tant dans sa vie privée que publique.

Ainsi, les violences sociales et relationnelles, notamment à l’intérieur du couple, résultent du désordre et du chaos causés par cette violence économique, dans un pays comme l’Espagne qui a traversé des changements politiques et culturels radicaux pendant toute la période de la transition démocratique.

En cela, il y a eu et il y a toujours dans les choix de création une continuité forte avec les dramaturgies germaniques qui étaient jusqu’à présent au centre du parcours artistique du Groupe DÉCEMBRE.

Le dernier diptyque a été consacré à l’œuvre de Jean-Claude GRUMBERG (né en 1939) à travers la pièce éditée en 2008 aux éditions Actes Sud, Ça va ? Combien de « ça va » faudrait-il pour que ça aille vraiment ?, et H. H., mise en espace que nous jouons principalement dans des salles de conseils municipaux.

Deux autres spectacles isolés ont vu le jour, l’un en 2009, Grand jeu à bord de l’Impossible, d’après le roman inachevé de René DAUMAL (1908-1944), Le Mont Analogue (écrit entre 1938 et 1944), l’autre en 2010 à partir de la pièce de Stéphanie MARCHAIS (née en 1970), Verticale de fureur, publiée en 2009 par les éditions Quartett.

En 2013, 2014 et 2015, le groupe décembre s’est engagé dans la construction et la création du spectacle Vestiges ou Ce qui nous manque est toujours à venir, co-écrit par Lucie DEPAUW, Eugène DURIF et Sarah FOURAGE.

Le texte et le spectacle ont été élaborés au fur et à mesure de chantiers de création et de répétitions dans le cadre de résidences à Seynod, Cluses, Le Mans, Vire, Lyon, Sainte Foy les Lyon et Villeurbanne.

Le texte a été édité par les éditions Jacques André à Lyon, avec le soutien de l’Auditorium Seynod.

Vestiges est construit comme une mosaïque composée de situations, d’événements, de mots contrastés et variés portés par trois auteurs qui explorent déjà inlassablement les méandres de notre violente et paradoxale réalité contemporaine.

Un groupe de 6 personnages se retrouvent sur les lieux où ils ont vécu, complètement dévastés à la suite d’une catastrophe. Cet espace est aussi celui du tournage d’une reconstitution, sous le regard d’une documentariste qui les accompagne et travaille quotidiennement avec eux.

Les protagonistes sont des habitants d’une ville construite sur une zone à risques, sinistrée à la suite d’une tempête littorale qui a provoqué de violentes inondations, emporté des vies et fait éclater les relations entre les membres de la communauté, révélé des secrets et brisé les liens. Les protagonistes revivent des situations d’avant et d’après la catastrophe. À partir d’un certain moment, l’un d’eux, Maire de la ville, soupçonné de corruption, est interpellé et questionné par la réalisatrice. Les personnages, devenus sujets d’observation et de curiosité, exposés devant un public curieux et voyeur, vont régler leurs comptes et pressentir, impuissants, la mise en coupe réglée d’un territoire sous couvert de reconstruction. L’une d’entre eux, morte noyée au moment de la catastrophe, est parmi eux, mais ils ne la voient pas. Malgré la proximité que la documentariste a essayé de créer avec les protagonistes du drame, les faits sont exposés crûment, dans une sorte de simulacre, entre procès et émission de télé-réalité. Ce qui complique les choses, c’est que la morte se comporte comme si elle était vivante et que les vivants ont démissionné. Tous ne sont que des acteurs manipulés, marionnettes tragi-comiques prises dans leurs contradictions, leur ridicule et leur peur, en quête frénétique d’un sens qui leur échappe… Le monde n’est désormais plus qu’un trompe-l’œil et le Réel se dérobe…

Ponctuant la reconstitution de la tragédie, deux démiurges délirants préparent un projet urbanistique pharaonique et se jouent cruellement du destin des petits hommes…

Entre 2001 et 2004, le Groupe a créé et tourné le spectacle La peur dévore l’âme (1973) de Rainer Werner FASSBINDER (1945-1982). Parallèlement a été également réalisé et diffusé un triptyque de petites formes théâtrales, intitulé Le Temps des Catastrophes et consacré aux littératures germaniques du vingtième siècle.

Le Groupe DÉCEMBRE a travaillé entre 2005 et 2008 sur un diptyque autour des littératures et des dramaturgies catalanes contemporaines.

Le premier volet est un spectacle de petite forme, à la fois théâtral, poétique et musical,, intitulé L’Homme de Barcelone, construit à partir d’un montage composé d’après l’œuvre de Manuel VÁZQUEZ MONTALBÁN (1939-2003). L’Homme de Barcelone, créé le 21 mars 2006 à l’Auditorium à SEYNOD (74) peut s’intégrer dans tous types de lieux : petits théâtres, cafétérias à l’intérieur d’un théâtre, médiathèques équipées d’une petite salle, scènes aménagées dans certains cafés littéraires ou cafés-concerts, appartements ou maisons…

Il constitue une étape dans cette exploration des littératures et des dramaturgies catalanes contemporaines qui a mené l’équipe artistique du Groupe DÉCEMBRE à la création, en mars 2007 de Caresses (1991) de Sergi BELBEL (né en 1963), dans une traduction de Jean-Jacques PRÉAU, Editions Théâtrales, 1999 à la Célestine aux Célestins, Théâtre de Lyon.

La création littéraire et dramatique catalane, sous-tendue par les décennies d’oppression et de souffrances que la dictature franquiste a infligées au peuple espagnol, s’inscrit en rupture et en témoignage, entre blessures du passé et ravages d’une mondialisation économique qui rejette l’individu à la marge et le condamne à une forme de précarité permanente, tant dans sa vie privée que publique.

Ainsi, les violences sociales et relationnelles, notamment à l’intérieur du couple, résultent du désordre et du chaos causés par cette violence économique, dans un pays comme l’Espagne qui a traversé des changements politiques et culturels radicaux pendant toute la période de la transition démocratique.

En cela, il y a eu et il y a toujours dans les choix de création une continuité forte avec les dramaturgies germaniques qui étaient jusqu’à présent au centre du parcours artistique du Groupe DÉCEMBRE.

Le dernier diptyque a été consacré à l’œuvre de Jean-Claude GRUMBERG (né en 1939) à travers la pièce éditée en 2008 aux éditions Actes Sud, Ça va ? Combien de « ça va » faudrait-il pour que ça aille vraiment ?, et H. H., mise en espace que nous jouons principalement dans des salles de conseils municipaux.

Deux autres spectacles isolés ont vu le jour, l’un en 2009, Grand jeu à bord de l’Impossible, d’après le roman inachevé de René DAUMAL (1908-1944), Le Mont Analogue (écrit entre 1938 et 1944), l’autre en 2010 à partir de la pièce de Stéphanie MARCHAIS (née en 1970), Verticale de fureur, publiée en 2009 par les éditions Quartett.

En 2013, 2014 et 2015, le groupe décembre s’est engagé dans la construction et la création du spectacle Vestiges ou Ce qui nous manque est toujours à venir, co-écrit par Lucie DEPAUW, Eugène DURIF et Sarah FOURAGE.
Le texte et le spectacle ont été élaborés au fur et à mesure de chantiers de création et de répétitions dans le cadre de résidences à Seynod, Cluses, Le Mans, Vire, Lyon, Sainte Foy les Lyon et Villeurbanne.
Le texte a été édité par les éditions Jacques André à Lyon, avec le soutien de l’Auditorium Seynod.

Vestiges est construit comme une mosaïque composée de situations, d’événements, de mots contrastés et variés portés par trois auteurs qui explorent déjà inlassablement les méandres de notre violente et paradoxale réalité contemporaine.

Un groupe de 6 personnages se retrouvent sur les lieux où ils ont vécu, complètement dévastés à la suite d’une catastrophe. Cet espace est aussi celui du tournage d’une reconstitution, sous le regard d’une documentariste qui les accompagne et travaille quotidiennement avec eux.

Les protagonistes sont des habitants d’une ville construite sur une zone à risques, sinistrée à la suite d’une tempête littorale qui a provoqué de violentes inondations, emporté des vies et fait éclater les relations entre les membres de la communauté, révélé des secrets et brisé les liens. Les protagonistes revivent des situations d’avant et d’après la catastrophe. À partir d’un certain moment, l’un d’eux, Maire de la ville, soupçonné de corruption, est interpellé et questionné par la réalisatrice. Les personnages, devenus sujets d’observation et de curiosité, exposés devant un public curieux et voyeur, vont régler leurs comptes et pressentir, impuissants, la mise en coupe réglée d’un territoire sous couvert de reconstruction. L’une d’entre eux, morte noyée au moment de la catastrophe, est parmi eux, mais ils ne la voient pas. Malgré la proximité que la documentariste a essayé de créer avec les protagonistes du drame, les faits sont exposés crûment, dans une sorte de simulacre, entre procès et émission de télé-réalité. Ce qui complique les choses, c’est que la morte se comporte comme si elle était vivante et que les vivants ont démissionné. Tous ne sont que des acteurs manipulés, marionnettes tragi-comiques prises dans leurs contradictions, leur ridicule et leur peur, en quête frénétique d’un sens qui leur échappe… Le monde n’est désormais plus qu’un trompe-l’œil et le Réel se dérobe…

Ponctuant la reconstitution de la tragédie, deux démiurges délirants préparent un projet urbanistique pharaonique et se jouent cruellement du destin des petits hommes…

Ces scènes fantasmées et pourtant fondatrices sont imposées aux protagonistes qui ne peuvent qu’accepter passivement ou se révolter…

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